L'arrêt du tabac pèse sur la silhouette !

Mauvaise nouvelle pour les candidats au sevrage tabagique:l’arrêt du tabac entraîne un gain pondéral moyen plus important que ce que l’on croyait jusqu’alors, de 4 à 5kg dès 3mois et qui persiste un an après l’arrêt, selon de nouvelles données françaises. Un inconvénient toutefois très mineur au regard des bénéfices de l’arrêt, insistent les auteurs de l’étude publiée sur le site du British Medical Journal.

Si l'arrêt du tabac fait grossir, des moyens existent pour limiter cette prise de poids.

La

prise de poids consécutive à l’arrêt du tabac est un argument avancé par bon nombre de fumeurs – et surtout de

fumeuses – pour ne pas mettre un terme à leur addiction. On sait en effet qu’arrêter de fumer s’accompagne très souvent d’un gain pondéral, mais les chiffres sont restés jusque-là très variables.Une équipe de chercheurs français et britanniques, dirigée par le Pr Henri-Jean Aubin, professeur de psychiatrie et de médecine addictive au Centre d’enseignement, de recherche et de traitement des addictions à l’hôpital Paul Brousse à Villejuif, a donc procédé à une méta-analyse de 62 études afin d’évaluer l’impact à 1 an de l’arrêt du tabac sur le poids d’anciens fumeurs, quelle que soit la

méthode de sevrage employée (absence de méthode ou

substituts nicotiniques).Aucune différence majeure entre les personnes arrêtant de fumer sans aucune aide et celles s’appuyant sur des substituts nicotiniques, ont constaté les chercheurs. Chez les personnes non traitées, la prise de poids moyenne était d’1,1 kg à 1 mois, de 2,3 kg à 2 mois, de 2,9 kg à 3 mois, 4,2 kg à 6 mois et 4,7 kg à 1 an. On est ainsi loin des 2,9 kg généralement annoncés aux fumeurs qui souhaitent en finir avec la cigarette, et encore plus des

2,3 kg que les femmes sont prêtes à accepter en contrepartie de leur sevrage, soulignent les auteurs.Néanmoins, cette prise de poids correspond à une moyenne, qui varie considérablement d’un individu à l’autre, nuancent-ils. En effet, 16 % des personnes qui arrêtent de fumer perdent au contraire du poids, tandis que 13 % prennent plus de 10 kg. Pour savoir si vous faites partie des plus chanceux, une seule solution :

arrêtez de fumer !La prise de poids liée à l’arrêt du tabac aurait-elle été volontairement sous-estimée pour ne pas décourager les fumeurs animés de bonne volonté ? Toujours est-il que les médecins devraient désormais mieux informer leurs patients qui souhaitent arrêter de fumer sur les kilos dont ils risquent de s’alourdir afin de les accompagner au mieux dans la

gestion de cette prise de poids, suggèrent les auteurs.Ils proposent également de poursuivre les recherches afin d’identifier les personnes les plus à risque de grossir et de déterminer la meilleure façon de s’en prémunir.Dans un éditorial accompagnant l’étude, des experts de l’Institut catalan d’oncologue de Barcelone et de l’Université de Sydney soulignent que d’autres travaux ont montré que si les anciens fumeurs prennent plus de poids que les non-fumeurs pendant quelques années, ce gain pondéral finit, au bout de plusieurs années, par rejoindre celui observé chez les personnes qui n’ont jamais fumé. Et de conclure : “Si l’

obésité est associée de manière positive à un risque accru de mortalité toutes causes confondues, les études de cohorte indiquent qu’une prise de poids modeste n’augmente pas le risque de décès, contrairement à la cigarette“.Amélie PelletierSources– Etude: “Weight gain in smokers after quitting cigarettes: meta-analysis“ BMJ 2012;345:e4439, 10 juillet 2012 (

étude téléchargeable sur le site du BMJ).- Editorial: “Quitting smoking and gaining weight: the odd couple“, BMJ 2012;345:e4544, 10 juillet 2012 (

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