Le bisphénol S, un substitut au bisphénol A (BPA), accroit l’agressivité des cancers du sein, en agissant comme un perturbateur endocrinien (PE) au même titre que le BPA, confirme une étude américaine, présentée ce dimanche au congrès de la société américaine d’endocrinologie à Orlando en Floride.
Le bisphénol S, un substitut au bisphénol A (BPA), accroit l'agressivité des cancers du sein, selon des chercheurs américains.
Le bisphénol S (BPS) aggrave les
cancers du sein les plus courants, dits hormono-dépendants, en stimulant la prolifération des cellules cancéreuses, indique une étude américaine de l’université d’Oakland.Une substance aussi dangereuse que le bisphénol AAprès avoir exposé des cellules cancéreuses du sein au BPS pendant six jours, les chercheurs ont constaté que la substance chimique se révélait aussi dangereuse que le
bisphénol A, en mimant les effets des
oestrogènes dans les cellules cancéreuses. Celles-ci ont vu leur nombre augmenter de 12 % en présence de faibles doses de BPS et jusqu’à 60 % à des doses d’exposition les plus élevées. Des effets délétères en seulement 24 heuresConcrètement, le BPS a intensifié, après 24 heures, l’expression du récepteur des œstrogènes alpha (ER alpha), positif dans 2/3 des cancers du sein, et l’expression du
gène BRCA1, tout comme l’oestrogène. 55 à 65 % des femmes qui héritent d’une mutation du gène BRCA1 développeront un cancer du sein, selon le National Cancer Institute.Aucune réglementation malgré les dangersDepuis l’interdiction du Bisphénol A en France en 2015, des produits de substitution, comme le bisphénol S (BPS) et le bisphénol F (BPF), censés être plus sûrs, ont vu le jour pour contenir les produits alimentaires ou composer des supports papiers comme les tickets de caisse ou les reçus de cartes de crédit. Cependant, leur dangerosité n’a jamais été testée chez l’homme, et il n’y a actuellement aucune réglementation les concernant.Des dommages à plusieurs niveauxEn janvier 2015, une équipe de chercheurs français de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) alertait déjà sur les effets dangereux de deux produits de substitution du bisphénol A (BPA), le bisphénol S (BPS) et le bisphénol F (BPF) provoquent le même niveau de perturbation hormonale sur des cellules masculines que le BPA.Les
perturbateurs endocriniens (PE) ont également été mis en cause dans des maladies et anomalies comme le
diabète, les
troubles de la fertilité, des
problèmes cardiovasculaires…Ces travaux ont été présentés au
congrès de la société américaine d’endocrinologie à Orlando en Floride.Click Here: Putters