Ce qui nous lie : Découvrez la chanson originale signée Camélia Jordana & Cédric Klapisch

Les spectateurs qui iront voir “Ce qui nous lie” en salles ne pourront pas passer à côté de l’émouvante chanson du générique de fin, signée Camélia Jordana et Cédric Klapisch…

Découvrir une chanson originale spécialement écrite et composée pour les besoins d’un film français ? C’est finalement devenu plus rare que ce que l’on pourrait penser. A part quelques exceptions, comme la chanson composée par Alain Souchon pour Ouvert la nuit, le film d’Edouard Baer, ou les reprises de M à l’occasion de Toute première fois ou Telle mère, telle fille, les exemples se font de plus en plus rares.

Surtout si l’on exclut les films réalisés par des artistes issus de la scène musicale, comme Grand Corps Malade ou Orelsan, qui se prêtent forcément à l’exercice de la chanson originale en passant par la case cinéma (respectivement avec Patients et Comment c’est loin). 

Pour autant, ces chansons originales françaises qui, lorsqu’elles sont réussies, ont l’art d’hanter nos esprits, existent encore. Ce qui nous lie en est la dernière preuve en date.

Lors de son générique de fin, le nouveau film de Cédric Klapisch livre ainsi “Ce qui nous lie est là“, une chanson originale dont la musique et les paroles s’accordent avec le propos et l’ambiance du film mais aussi avec le champ lexical du vin. Ce qui nous lie retrace en effet la vie de deux frères et une soeur qui, confrontés au décès de leur père, vont devoir reprendre son exploitation viticole, mais aussi se retrouver, renouer et mûrir. 

Si le film, porté sur la nature et les saisons, marque une rupture dans le cinéma de Klapisch, d’ordinaire plus urbain, il en marque une autre dans son approche musicale, ses précédents films ayant souvent utilisé des ambiances anglo-saxonnes. Cette chanson inédite est d’ailleurs décrite comme “tellurique” par son compositeur fétiche Loïk Dury, c’est-à-dire censée figurer la force de la terre. Elle marque aussi les débuts du réalisateur en tant que parolier. Ce dernier a en effet collaboré sur la musique avec Loïk Dury, mais aussi sur les paroles avec la chanteuse Camélia Jordana, qui interprète aussi le titre.

Depuis son second album (“Dans la peau”, 2014), cette dernière s’est d’ailleurs plus exprimée au cinéma qu’en chansons. On a pu la voir dans La stratégie de la poussette, Bird People, Nous trois ou rien ou encore Panthers. Prochainement, elle sera également dans Cherchez la femme et tiendra, aux côtés de Daniel Auteuil, le rôle principal du Brio, prochain film d’Yvan Attal. “Ce qui nous lie est là” est ainsi une jolie combinaison de ses deux passions. 

En attendant de voir si le succès sourira à ce titre, autant qu’il a souri à Leila Bekhti et Géraldine Nakache avec leur reprise de “Chanson sur ma drôle de vie” dans Tout ce qui brille, vous pouvez d’ores et déjà le découvrir ci-dessus. Il est par ailleurs déjà disponible en version digitale et devrait sortir en single le 16 juin. Et en voici les douces paroles : 

“Un jour qui semble fini,
Et des ailes dans les yeux,
Fui la route, suit le fil,
Du soleil dans mes cieux,
Raisin rouge pour médaille,
Une bataille et tout bouge,
Quand le voyage m’enlace,
Ce qui nous lie est là,
Et moi, je passe, je passe, je passe,

“A mon tanin, mon écorce,
Vois mes forces,
Le chagrin a pris sa route,
Moi je doute, je doute encore,
Vois mon tanin, mon écorce,
Vois mes forces,
Si demain vire de bord,
Je te tendrai la main,
En attendant je passe,

Un jour à la maison,
Je saluerai l’automne,
Pour l’instant je tâtonne,
Les racines ont raison,
Mon pays de passage,
Garde mon père, ma terre,
Je garde les visages,
Hier n’est plus à faire,

A mon tanin, mon écorce,
A mes forces,
Le chagrin a pris sa route,
Moi je goute, je goute encore,
Vois mon tanin, mon écorce,
Ne m’emporte,
Si demain il grêle un peu plus fort,
Tu me diras alors, alors, alors,

Quoi mon tanin, mon écorce,
Quoi mes forces,
Le chagrin a pris sa route,
Moi je goute, je goute encore,
Vois mon tanin, mon écorce,
Vois mes forces,
Quand demain je roulerais encore,
Tu me diras alors, alors, alors,

Toi mon tanin, toi ma force,
M’emporte si demain,
Moi chez moi est ailleurs,
Mon chez moi est si loin,
En attendant je passe,
En attendant je passe,
En attendant je passe.”

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